L’hormone anti-Müllerienne, ou AMH, est produite par les follicules présents dans les ovaires féminins. Un test sanguin permet d’évaluer cette hormone pour estimer la réserve ovarienne et la fertilité d’une femme.
Sommaire
Comprendre l’hormone anti-müllérienne
Alfred Jost, un chercheur, a découvert l’AMH dans les années 1950. Cette hormone se manifeste au début de la grossesse, entre la 8e et la 10e semaine, et est cruciale pour le développement des organes sexuels du fœtus. Aussi appelée Substance Inhibitrice de Müller (MIS), elle est sécrétée par les cellules des gonades embryonnaires masculines.
Elle a pour fonction de stopper le développement des canaux de Müller qui préfigurent l’utérus, les trompes de Fallope et une partie du vagin, tandis que les gonades produisent de la testostérone pour encourager la formation des organes génitaux masculins. Chez les embryons féminins, en l’absence d’AMH, les canaux de Müller se développent normalement.
Importance de l’analyse de l’AMH
Pour les partenaires d’un couple, le test de l’AMH est crucial pour un bilan de fertilité.
Pour les femmes
À la différence d’autres hormones comme la FSH et l’inhibine B, le niveau d’AMH diminue avec l’âge en parallèle à la réduction du nombre de follicules, faisant d’elle un indicateur fiable de la réserve ovarienne. Elle est également utile pour prévoir les succès des traitements de procréation assistée et le risque de surstimulation ovarienne.
Il est important de noter que l’AMH ne devrait pas être utilisée seule pour un diagnostic, mais peut aider à indiquer un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) lorsqu’elle est élevée.
Pour les hommes
Pour les hommes, le taux d’AMH est un indicateur de la spermatogenèse. Des études ont montré que les hommes souffrant d’azoospermie ont un niveau d’AMH beaucoup plus bas que ceux sans problèmes de fertilité.
Cette mesure est également liée à la quantité de spermatozoïdes et à la taille des testicules, rendant son évaluation utile non seulement pour la fertilité, mais aussi pour déterminer les traitements en cas d’azoospermie non obstructive.
Analyse de la réserve ovarienne
La réserve ovarienne est un élément essentiel dans la procréation assistée, bien que souvent méconnu. Elle fait référence à la quantité d’ovules présents dans les ovaires, influençant ainsi les possibilités de grossesse et le succès des traitements de fertilité.
Chaque femme naît avec un nombre spécifique de follicules, qui diminue avec le temps. L’AMH permet d’estimer la quantité de follicules restants durant la période reproductive.
Focus sur les follicules antraux
Les follicules antraux sont ceux disponibles pour un cycle et sont visibles par échographie au début du cycle. Lors d’un traitement de fécondation in vitro, c’est l’ensemble de ces follicules qui est stimulé pour maximiser le nombre d’ovocytes matures.
Cela souligne que l’AMH est plus informative que la FSH et la LH pour évaluer la réserve ovarienne totale.
Interprétation des valeurs de l’AMH
Pour une femme de 35 ans, les valeurs de l’AMH sont classées comme suit :
- Niveau élevé : plus de 4,0 ng/ml ;
- Niveau normal : 1,5-4,0 ng/ml ;
- Entre normal et bas : 1,0-1,5 ng/ml ;
- Niveau bas : 0,5-1,0 ng/ml ;
- Niveau très bas : moins de 0,5 ng/ml.
Malgré sa fiabilité, l’évaluation de l’AMH doit être complétée par d’autres facteurs tels que l’âge et le nombre de follicules antraux pour un diagnostic précis.
Traitements pour faible réserve ovarienne
Il n’existe pas de traitement pour augmenter la réserve ovarienne. Pour les femmes de moins de 40 ans avec une faible réserve, la fécondation in vitro est souvent recommandée pour stimuler les ovaires. Pour celles de plus de 40 ans avec une faible AMH, le don d’ovules est suggéré pour augmenter les chances de grossesse.
Les femmes désirant retarder la maternité peuvent également envisager la vitrification des ovocytes pour préserver leur fertilité.
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